samedi 16 novembre 2019

Lecture analytique linéaire : extrait de Histoire comique des Etats et Empires du soleil de Cyrano de Bergerac


Axes d’étude du texte :
- La rencontre d’un homme et d’une population étrange vivant sur le soleil : confrontation à l’altérité, comparaison
- La défense d’un modèle politique démocratique, plus juste (sorte d’utopie)
- La critique de la monarchie absolue connue du personnage du voyageur (et des lecteurs du XVIIè siècle)
- Le désir de susciter la curiosité chez le lecteur

Analyse linéaire :
* Lignes 1 à 4 : temps de récit ; rebondissement de l’action initiée avant l’extrait ; renversement de l’idée attendue (l’aigle doit être, dans un univers d’oiseaux, le souverain).
- « achevait » : imparfait de l’indicatif + pronom démonstratif « ceci » : lien avec ce qui a précédé, et manière de signifier qu’un nouvel épisode va démarrer. « interrompus » le confirme = fin de ce qui a précédé l’extrait.
- proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de temps (« quand… mien ») : nouvel événement, ce que l’emploi des passés simples souligne (action de 1er plan, qui font avancer le récit) ; « arrivée » = mouvement d’un personnage, entrée dans le récit où le voyageur et la pie se trouvaient déjà.
- confrontation nouvelle de l’aigle et du voyageur, par leur présence dans la même proposition subordonnée (« un aigle » + « du mien »), et par la précision spatiale (« assez proche »). Réaction du lecteur : le voyageur est-il en danger ? En effet, présupposé = aigle, animal majestueux, puissant, parfois cruel, qui pourrait être un citoyen puissant chez ce peuple d’oiseaux. Jeu sur les a priori du lecteur sur cet animal.
- Notons la narration à la 1ère personne du singulier : personnage et narrateur de sa propre histoire. Impression de témoignage direct pour le lecteur.
- Animalité de l’aigle soulignée : il prend place sur un arbre. Manière de jouer sur la fantaisie du texte qui propose des personnages à la fois animaux et personnifiés.
- Phrase suivante + passé simple « voulus » = réaction du voyageur à l’arrivée de l’aigle. « à genoux = signe de respect mais aussi de soumission à une autorité supérieure. Le voyageur semble penser que l’aigle est un être dominant chez ce peuple d’oiseaux, suivant en ceci ce que le lecteur a déjà pu penser au nom de cet animal dans la phrase précédente.
- suggestion d’emblée que le voyageur narrateur ne va pas se mettre à genoux : « je voulus » (ce n’est pas l’acte lui-même) ; proposition participiale qui vient expliquer le souhait de se mettre à genoux (« croyant… roi ») bâtie sur le verbe « croire » (opinion personnelle du voyageur, mais en même temps ce n’est pas la réalité des faits) ; emploi du subjonctif « ce fût », dont la valeur est celle de l’irréalité (l’aigle n’est pas le roi). Volonté d’étonner le lecteur qui s’attendait pourtant à ce statut de l’aigle.
- Absence de mouvement du narrateur renforcée par l’opposition entre « me mettre à genoux » qui suggère un déplacement, et « contenu » qui montre une immobilité.
- « ma pie » : terme affectueux, montrant que, malgré leurs différences, le narrateur et la pie s’apprécient.
* Lignes 4-7 : passage à des paroles rapportées au style direct ; nouvelle prise de parole de la pie ; accusation forte envers le modèle politique des habitants de la Terre basée sur la loi du plus fort.
- Ligne 4 : phrase interrogative (question rhétorique, remise en question de l’opinion du narrateur à propos de l’aigle) + usage d’un verbe à l’imparfait (« pensiez » : renvoie dans le passé l’idée du narrateur que l’aigle soit roi) + apostrophe directe au narrateur « pensiez-vous » renforcée par la conjonction de coordination « donc » (mise en accusation) + usage du subjonctif (fût » : mode exprimant l’irréel, l’absence de certitudes) = confirmation que l’aigle n’est pas le roi dans cette société, et même qu’il est étonnant que le narrateur y ait pensé. Renversement des idées toutes faites et de la manière de distribuer le pouvoir. Noter que l’adjectif épithète « grand » placé avant « aigle » souligne que la pie a bien compris que le narrateur a interprété cette taille comme liée au pouvoir qu’il pouvait détenir.
- Lignes 4-6 : Attaque forte, de nouveau, contre le modèle politique des hommes, c’est-à-dire essentiellement des Français de la 2ème moitié du XVIIè siècle, que le narrateur représente (apostrophe « vous autres hommes » : pluriel + terme à valeur universelle) : noter l’emploi en tête de phrase du présentatif « c’est », avec le présent de vérité générale, qui souligne que la pie énonce ce qu’elle considère comme une certitude.
Suite de termes péjoratifs, qui montre la piètre image de la politique française auprès de la pie : « imagination » (= pas rationnelle, pas réfléchie) ; « cruels » (suggère la violence, y compris physique, un pouvoir discriminant) ; « sottement » (accusation de bêtise, de manque d’intelligence).
Parallèle entre « vous laissez commander » et « l’aigle nous devait commander », par la répétition du même verbe : passivité choisie de la part des citoyens français (terriens) (« vous » sujet du verbe à la voix active de « laissez » qui implique un manque d’engagement, d’action) / réflexion par le narrateur donc par les hommes que l’aigle, parce que plus fort, les dirige (le verbe « devoir » souligne que ce n’est pas le cas, nuance).
Énumération & gradation d’adjectifs mis au superlatif (« aux plus grands, aux plus forts et aux plus cruels ») = insistance sur le pouvoir excessif exercé sur les peuples terriens par leurs dirigeants, et un pouvoir qui peut devenir violent (dernier adjectif : « cruels »). Noter la proximité des termes « cruels » et « compagnons » qui s’opposent (« compagnons » renvoie à l’origine à ceux qui mangent le pain ensemble, donc partagent le même repas, font preuve de sens collectif, ce qui est impossible dans un rapport de cruauté où l’un impose sa force à l’autre.
« Imagination », « cru » : souligne que les hommes se trompent sur leur manière d’organiser le pouvoir politique. Remise en question des acquis : « jugeant de toutes choses par vous » (proposition participiale à visée explicative de l’erreur de jugement commise par les humains : verbe renvoyant à la réflexion des humains, à une conception) ; remise en question de l’ethnocentrisme par exemple, de l’incapacité à accepter d’autres manières de vivre, de gouverner, du fait d’être autocentrés pour réfléchir.
Multiplication de la 2ème personne du pluriel (« vous » ; « vos ») = attaque frontale de la manière d’envisager le pouvoir politique sur Terre. S’oppose au « nous » final de la phrase et du paragraphe : confrontation des points de vue, rencontre avec l’Autre + transition avec le paragraphe suivant.
* Lignes 8-13 : nouveau paragraphe alors que la pie poursuit son discours (ce que les guillemets ouverts signalent) = nouvelle étape de son discours. Opposition au paragraphe précédent : passage à des explications sur le mode de gouvernance en cours dans ce peuple d’oiseaux du Soleil.
- Opposition marquée par l’emploi en tête de phrase et de paragraphe de la conjonction de coordination « mais » ; par l’emploi du déterminant possessif de la 1ère personne du pluriel (« notre »), qui diffère de la 2ème personne très présente dans le paragraphe précédent ; et par « bien autre » qui signale que le monde dans lequel le narrateur a débarqué est très différent de celui qu’il a quitté. Rencontre avec l’Autre.
- « Politique » : confirmation que le sujet abordé par la pie est celui de la gouvernance d’un pays.
- explication de la différence émise après le point virgule et annoncée par la conjonction de coordination causale « car ». Après le point virgule suivant (ligne 9) la pie va préciser, ajouter des éléments explicatifs ; ce que l’adverbe « encore » annonce cette fois.
- Étonnement des lecteurs du XVIIè siècle par la juxtaposition du verbe « choisir » et du nom « roi » : les rois ne sont pas nommés suite à des élections, et leur succession n’est pas soumise à l’approbation du peuple, à l’époque. La négation « ne que »  (l. 8) renforce l’idée d’un choix opéré selon des règles précises, réfléchies. La répétition du pronom « nous » montre que ce peuple agit collectivement, et que le pouvoir individuel du roi est bien encadré. Il montre aussi une cohésion forte de ce peuple.
- Définition des qualités du roi = écho inversé de l’énumération de la ligne 6 : 3 adjectifs de nouveau, superlatifs de nouveau, et qui sont en quelque sorte les antonymes des adjectifs qui définissaient les gouvernants terriens (grands/forts/cruels faible/doux/pacifique). Donc un modèle politique surprenant car totalement inversé par rapport à celui de la monarchie absolue. Insistance sur la modestie du roi et sur le fait qu’il doit favoriser des relations apaisées entre citoyens, valeur importante de ce pays, ce que la suite confirmera.
- 2ème loi de gouvernance : changement fréquent du roi (« tous les six mois » = temps court). « le changeons-nous » : comme pour « nous choisissons » (l. 8, 11), ou « voulons » (l. 12), insistance sur le fait que le pouvoir reste entre les mains de l’ensemble des citoyens et non entre les mains d’un seul. Les différentes lois visent d’ailleurs à lutter contre le pouvoir individuel, en ne prenant pas quelqu’un de déjà puissant, et en le changeant souvent.
- Explications sur chacun des mots utilisés dans l’énumération, grâce à des subordonnées ou un complément circonstanciels de but : « faible » est repris ligne 10, avec une proposition subordonnée de but qui souligne que le roi reste soumis à la punition de toute victime de son pouvoir (emploi du conditionnel « aurait fait » et du subjonctif « se pût » : manière de montrer sans doute que cela se produit peu souvent, est de l’ordre de l’imaginaire). « le moindre » : le superlatif d’infériorité montre que même le citoyen le plus modeste du royaume peut agir contre le roi. Noter qu’il faut que cette action ait une raison (« à qui il aurait fait quelque tort »), ce que la suite du texte soulignera encore (quand il s’agira de faire mourir le roi).
« doux » est repris ligne 11, avec aussi une subordonnée de but. Négation de la haine répétée, par une structure en miroir (le roi ne doit pas détester, mais aussi il ne doit pas se faire détester) : de nouveau, une valeur essentielle dans ce pays est l’harmonie entre ses membres. Critique des dissensions permanentes dans le royaume de France ?
« pacifique » est repris ligne 12, suivi d’un complément circonstanciel de but. De nouveau, mise en avant de la volonté d’éviter les conflits entre citoyens (ou entre nations), « pacifique » s’opposant au nom « guerre ». Une explication est émise sur le souhait d’éviter la guerre, par un dernier groupe nominal (« le canal de toutes les injustices ») : hyperbole par le pluriel et l’emploi du déterminant indéfini « toutes ». Le paragraphe s’arrête sur le mot « injustices » : la pie souligne que l’organisation du royaume vise à ce que la justice règne et s’applique à tous sans exceptions.
* Lignes 14-16 : Précisions sur l’organisation de la fonction royale, par une référence à un moment particulier de sa charge gouvernementale.
- Début par un complément circonstanciel de temps (chaque semaine »). Auparavant la pie énonçait des règles générales. Ici, elle se fait ainsi plus concrète.
- Sens du collectif souligné encore ici : « les États » ; « tout le monde », « on ». Opposition entre le verbe « tenir » dont le roi est sujet grammatical, et le verbe « recevoir » suivant qui énonce la capacité du peuple dans son ensemble à venir « se plaindre de lui ». Étonnement du lecteur encore une fois : possibilité non seulement de venir s’entretenir avec le roi (au XVIIè siècle, il était difficile de venir s’entretenir avec le roi si on n’avait pas des appuis haut placés), mais encore de le critiquer. Les verbes sont au présent de vérité générale ou d’habitude, montrant que cette manière de procéder est bien la règle admise dans leur pays.
- Phrase suivante construite sur une proposition subordonnée de condition, suivie des conséquences de celle-ci, qui sont présentées comme automatiques par les verbes au présent de vérité générale (« est dépossédé » ; « procède »), et la conjonction de coordination « et » (l. 16) qui enchaîne les deux conséquences. Insistance sur le pouvoir des citoyens sur leur roi (plainte de trois citoyens = peu + adverbe « seulement »). « mal satisfaits » = mécontentement pas forcément important. Donc tout citoyen peut s’exprimer, et à propos du sujet qu’il souhaite aborder.
« il en est dépossédé » : voix passive pour montrer qu’alors il n’a plus le pouvoir (contraste avec le groupe nominal avec déterminant possessif juste avant -« son gouvernement ») ; préfixe privatif « dé », au verbe « posséder » qui rappelle sans doute que Louis XIV était comme propriétaire de la France à son époque.  
- Le terme d’«élection » clôture le paragraphe, le mettant en valeur et donc soulignant ce modèle politique où les citoyens sont maîtres de la gouvernance de leur pays.
* Lignes 17-21 : Suite du paragraphe précédent, par l’évocation de moments particuliers de la gouvernance, pour préciser les rapports entre le roi et ses citoyens. Ici évocation de fautes plus graves qui pourraient avoir été commis par le roi et des conséquences de celles-ci.
- Suite du paragraphe précédent : même début sur un complément circonstanciel de temps (« pendant la journée »), reprise du nom « États » déjà employé ligne 14.
- Possessif « notre » : idée du fonctionnement collectif + opposition encore une fois au « vous » du début du texte = mise en avant de la différence entre cette société d’oiseaux de Soleil et les États européens, notamment français.
- insistance sur le lieu où se situe le roi : « sommet » + « grand » + « if » = hauteur. Cela pourrait suggérer, dans notre système de pensée, une position supérieure conforme au statut royal. Ceci va être une nouvelle fois contrecarré par les explications suivantes (comme l’idée de l’aigle comme roi). Surprise finale dans la phrase (la phrase est structurée de manière à provoquer cet étonnement) : le roi est attaché, ce qui semble peu conforme à ce que l’on sait (le roi peut envoyer quelqu’un en prison mais il ne l’est pas lui-même, les liens renvoyant ici au statut de prisonnier).
- Pouvoir de toute la communauté sur le roi = renversement du pouvoir royal habituel (le pouvoir d’un sur les autres) : « tous les oiseaux » (l. 18) (déterminant + pluriel) + redondance en insistant sur les individualités (« l’un après l’autre » l. 18) « lui » (l. 19). Nouveau renversement : passer « devant lui » ne consiste pas, comme lors des audiences du roi de France, à déposer une supplique de la part d’un représentant du peuple, au contraire : c’est ce que justifie la suite de la phrase après le point virgule, qui, une fois encore, vient préciser ce qui a été énoncé. Comme ligne 15, phrase construite sur une hypothèse (« si... »), avec conséquence de celle-ci. Phrase avec des désignations au singulier (« quelqu’un » + accords des verbes à la 3ème personne du singulier) : un citoyen individuel peut avoir le pouvoir sur le roi (un contre un, en quelque sorte) « il le peut jeter » = le citoyen est maître de cette action, il décide et agit seul, sans avoir besoin de l’assentiment de la communauté.
La présence de l’étang au début du paragraphe s’explique maintenant : le roi finit noyé « étang » ; « eau »).
- la condamnation doit être motivée : « coupable » (terme relatif à la justice, à la morale). Il ne s’agit pas d’une justice irrationnelle, aléatoire (critique implicite peut-être de ce qui pouvait se passer en France au XVIIè siècle), mais réfléchie, qui a du sens. « dernier supplice » : torture extrême : la faute du roi serait ici plus grave que les plaintes citées au paragraphe précédent. Il s’agit donc ici, pour la pie, d’évoquer une situation où le roi s’est montré particulièrement cruel. Sa destitution seule ne suffirait alors pas à le punir.
La dernière phrase du paragraphe montre que la justice doit être intégrale (réponse à la lutte contre toutes les injustices relevées ligne 13). Punition du roi contrebalancée : « conjonction de coordination exprimant l’opposition en tête de phrase et concerne désormais le citoyen qui condamne le roi à la mort (« il justifie la raison » l. 20). De nouveau, l’emploi de « raison » montre que les lois dans ce pays sont basées sur l’intelligence et non sur des choix personnels. A l’encadrement du  pouvoir du roi par le peuple correspond l’encadrement des pouvoirs du peuple sur leur souverain : « condamné » (l. 21, citoyen fautif) répond à « coupable » l. 19, roi fautif), la mort concernant les deux personnes dans ce cas.
Le lecteur doit être surpris par ce mode de fonctionnement si original. Et, s’il peut s’agit d’une forme d’utopie, elle montre qu’elle ne met pas de côté une certaine forme de violence quand les règles collectives, les lois ne sont pas respectées.
* Lignes 34-36 : Après des règles de fonctionnement assez générales, afin d’être plus concrète et montrer qu’ils appliquent réellement ce qu’elle a expliqué, la pie donne un exemple.
- Les verbes au présent ne sont plus des présents de vérité générale, mais des présents d’énonciation. La pie donne un exemple de souverain (la colombe), ce que « à présent » confirme : réalité de leur gouvernement au moment où la pie s’exprime. Le passé simple « eut » (l. 35) évoque le récit d’un fait précis, ponctuel, qui relève aussi de l’exemple précis.
- colombe : symbole de la paix. Cela renvoie au terme « pacifique » (l. 34, rappel de celui lignes 9 & 12), mais aussi à la faiblesse évoquée pour définir le roi (l. 9-10). La colombe n’est pas un gros oiseau, et ne peut menacer, comme l’aigle le pouvait. L’adverbe « si » montre combien la colombe possède ce trait de caractère. Le 2ème paragraphe du texte suggérait que l’harmonie, la paix entre les citoyens est une valeur importante dans cette société. Ceci se confirme ici, par ce choix de roi, et par son rôle : suite de l’exemple, par le rappel d’un événement remontant à peu de temps (« l’autre jour ») ; rôle de réconciliation, de médiateur (« qu’il fallait accorder deux moineaux » : le verbe « falloir » souligne que c’est dans les attributions/obligations du roi). Le paragraphe se termine sur le terme d’« inimitiés », pour montrer qu’il n’en existe pas chez ces oiseaux, ou qu’on les fait disparaître. La colombe ne sait pas ce que c’est, manière de montrer qye son caractère lui interdit de se brouiller avec qui que ce soit (rappel de la ligne 11).
- Le peuple contrôle le roi : « on » (collectif) / « lui faire comprendre » (individu = roi).

Conclusion :
* Un texte qui propose un fonctionnement de société très original (volontairement fantaisiste : voir le mot "comique" dans le titre de l'oeuvre), presque inversé par rapport à la monarchie absolue de la France du XVIIè siècle : Cyrano de Bergerac veut à la fois : emmener son lecteur dans un autre monde, l’émerveiller et le surprendre ; proposer un autre modèle de gouvernance qui lui semble plus juste ; et puisque ce modèle est l’inverse de ce qui existe en France, il critique donc les abus du pouvoir individuel du roi Louis XIV.
* Il s’agit donc d’un texte aux accents utopiques. Et ces oiseaux personnifiés ressemblent fort à des êtres humains, ce qui peut montrer que ce modèle n’est peut-être pas si irréaliste que cela.
* Au XVIIè siècle  La Fontaine, sans emmener ses personnages dans un autre  monde, utilise aussi les personnages animaux pour introduire des critiques qui parfois concernent aussi le pouvoir royal (penser à la fable  « Les obsèques de la lionne »). 

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