jeudi 29 février 2024

Un roman de 2024 en écho à celui de "Manon Lescaut" de l'Abbé Prévost

 

 


Le 3 janvier 2024, Julia Malye a publié un roman : La Louisiane. Dans celui-ci, qui se déroule aux États-Unis au XVIIIè siècle, on rencontre un personnage féminin qui a été d'abord incarcéré à la prison de la Salpêtrière, puis déportée en Louisiane française afin de permettre son peuplement. 

Dans son roman Manon Lescaut, publié en 1753 (mais les premières publications datent de 1733 et 1735), l'Abbé Prévost met en scène son personnage éponyme qui subit le même sort... L'auteur s'est, comme Julia Malye, inspiré de faits réels, abominables pour ces femmes déportées de force.

Une interview de l'autrice est disponible sur le site de la Libraire Mollat, à voir ici :

https://www.youtube.com/watch?v=s3mtuIoazww

 

mercredi 14 février 2024

Lecture analytique linéaire : "Il fait un temps de foudre et de lambeaux" (Hélène Dorion, Mes forêts)

 

Matt Zimmerman/CC/Flickr

Introduction :

Même si le recueil Mes forêts n’est pas une œuvre directement engagée et qu’il est consacré à une relation intime entre la poète et le monde de la forêt, Dorion ne propose pas non plus des textes évoquant une forme de repli sur soi. Les forêts observées se font aussi l’écho des problèmes écologiques de notre époque, et de certaines dérives de notre humanité. Ce poème en est le reflet.

Le texte appartient à la 3ème section du recueil, intitulée « L’onde du chaos », et qui évoque à la fois les atteintes à l’environnement, abimé, détruit parfois, et les catastrophes humaines, ce que le « chaos » du titre suggère, comme l’épigraphe qui intègre le terme d’« abîme ».

Ici encore, les liens entre êtres humains et milieu naturel se tissent, comme entre l’évocation de réalités tangibles (forêt, économie du monde, …) et un univers plus intérieur, plus intime.

 

Structure du poème :

Chaque strophe correspond à une étape, une partie. Les parties 1 et 2 évoquent une situation sinistrée, des destructions, des dysfonctionnements, à la fois du monde et de la poète. La partie 3 semble être la conséquence, comme une conclusion : le comportement adopté face à tous ces constats est celui du repli sur soi, pour se protéger des fracas du monde extérieur.

- Partie 1 (strophe 1, v. 1-8) : Un monde naturel détruit, qui engendre un sentiment intérieur d’abattement

- Partie 2 (strophe 2, v. 9-17) : Des populations en souffrance sur la planète, que la poète entrevoit à distance, et qui fracassent aussi notre langage

- Partie 3 (strophe 3, v. 18-22) : Conséquence des parties 1 et 2 : le repli sur soi, vers la nature, pour s’isoler et se protéger

 

Problématiques envisageables :

* Comment ce poème propose-t-il une image de notre monde actuel ?

* En quoi les destructions et souffrances du monde extérieur sont-elles aussi intérieures, intimes ?

 

Analyse linéaire :

 

Partie 1 (strophe 1, v. 1-8) : Un monde naturel détruit, qui engendre un sentiment intérieur d’abattement :

 

* Un monde naturel en déroute et inhospitalier :

- La nature est très présente dans 1ère strophe : champ lexical de la nature : « temps » (au sens météorologique, deux occurrences dans cette strophe v. 1 et 5) ; « foudre » ; « arbres » ; « pluie » ; « glace ».

- Ces éléments naturels sont associés à la destruction, ou à la dégradation :

-> la « foudre » est un élément naturel souvent craint car il peut provoquer des incendies, détruire des constructions ou des arbres, et parfois tuer ; elle représente souvent une forme de colère des éléments naturels.

-> « lambeaux / d’arbres abattus » : l’absence de ponctuation peut faire lire ici un enjambement, et donc un même groupe nominal (nom noyau « lambeaux » + complément du nom « d’arbres abattus »). Les lambeaux renvoient à une matière déchiquetée, en petits morceaux, détruite. L’enjambement peut illustrer aussi par ce vide entre les deux parties du groupe nominal l’éparpillement des éléments d’un même ensemble. Les arbres, au pluriel, peuvent faire penser à une forêt, ce qui suggère une destruction importante, et l’adjectif qualificatif « abattus » est en contradiction avec l’image habituelle des arbres, rappelés à d’autres moments de ce recueil de poèmes, image de la verticalité. Les arbres abattus sont donc morts, ce que la forme de participe passé de cet adjectif (participe passé du verbe « abattre ») souligne : la poète constate que cette situation est déjà passée, ne peut plus être évitée.

-> la « pluie maigre » et la « glace », deux éléments aquatiques, peuvent renvoyer  l’hiver, à une nature figée, comme morte. L’adjectif qualificatif épithète « maigre » peut surprendre : on peut penser à un déficit de précipitations, à la sécheresse qui sévit dans certaines régions du globe. « qui fondent » renvoie-t-il seulement aux rêves ou également à la glace du vers précédent ? On peut alors penser au réchauffement climatique qui provoque la disparition des glaces des pôles mais aussi sur certains sommets de montagnes.  

- On a donc l’impression qu’Hélène Dorion dresse une forme de constat accablant d’une situation de la nature qui souffre, disparaît, ce qui fait écho à la situation actuelle de l’environnement sur notre planète.

L’emploi du présent (« Il fait » X 2 ; « fondent ») semble être celui de la description et de l’énonciation, renvoyant à un regard porté en ce moment (le recueil date de 2021) sur notre monde naturel.

Et la polysémie du substantif « temps », qui désigne à la fois l’époque actuelle et la météorologie, indique que le regard de Dorion sur notre actualité se porte sur l’état de notre environnement naturel.

 

* Ce monde naturel dégradé est aussi celui des êtres humains, un monde intime, intérieur :

- Le vers 3 l’indique : « au-dedans de soi ». Ce complément circonstanciel est mis en valeur par le fait qu’il occupe la totalité de ce vers. L’absence de ponctuation permet une lecture des vers de deux manières différentes : faut-il effectuer une pause après le vers 2, et lire le vers 3 avec les vers 4 à 8 ? Ou peut-on enchaîner la lecture des vers 1-2-3, et effectuer une pause à la fin de ce vers 3 ? Au final cela ne change pas le sens à donner à cette strophe : encore une fois Dorion effectue un lien entre l’état de la nature et l’état intérieur des êtres humains.

- La conjonction de coordination « et » permet aussi d’unir, voire même de fusionner ce qui se réfère à la nature et à l’intériorité humaine : « un temps de foudre et de lambeaux » unit un élément naturel et ce qui rappelle le plus souvent des vêtements déchirés ; « un temps de glace et de rêves » enchaîne de la même manière un élément naturel et une faculté humaine.

- Le lien est aussi celui de l’état de la nature et le nôtre : ainsi nous aussi pouvons être « abattus », c’est-à-dire tristes, déprimés. Nous pouvons ressentir une forme de froideur intérieure, une absence de sentiments et d’émotions, que la pluie et surtout la glace indiqueraient. « le dos courbé » illustre de manière physique, visuelle, ce même abattement, cette courbure étant renforcée dans le même vers par le « poids » qui semble donc peser sur les épaules, sur les cœurs des humains. Le « labyrinthe » peut aussi indiquer que nous sommes, face à ce monde naturel qui se dégrade, perdus, sans repères. Et les « rêves qui fondent » mettent en valeur une perte d’espoirs en l’avenir, de s’y projeter. 

 

Partie 2 (strophe 2, v. 9-17) : Des populations en souffrance sur la planète, que la poète entrevoit à distance, et qui fracassent aussi notre langage

 

* Dorion poursuit son constat d’un monde tourmenté, de souffrances, en se focalisant désormais sur des aspects plus humains :

- Les « chiffres », « nos mots », les « lettres » et les trois sigles (« pib », « nip », « fmi ») renvoient à des langages humains, mathématique ou littéraire. Cette strophe 2 met donc l’accent sur l’humanité. « l’écran » renvoie bien entendu à l’ensemble du monde numérique, accessible par le biais des ordinateurs, smartphones, donc à des fabrications et à des facultés humaines.  

- Le vers 9 dans son ensemble énonce dans une forme d’énumération des souffrances présentes sur notre planète : les pluriels de « guerres », « famines », « tristes duretés » montrent que ces phénomènes sont nombreux et se répètent, accentuant donc leur caractère abominable. Le troisième groupe nominal se fait plus vague (« duretés » ne renvoie pas à une situation particulière, mais au ressenti des populations qui subissent des catastrophes diverses) et insère une marque de jugement de la part de la poète : « tristes ». L’absence de déterminants met aussi plus en valeur l’enchaînement des groupes nominaux, comme si ces événements étaient inéluctables, malheureusement. 

- « l’inquiétude », sentiment humain, suggère que l’humanité n’est pas sereine, s’angoisse, pour son présent et son avenir.

- Les sigles de la fin de la strophe (« pib », « nip », fmi ») évoquent aussi des éléments humains, économiques notamment. Par leur assonance en [i], ils se font écho, et semblent enfermer les êtres humains dans des réalités éloignées des émotions, de l’empathie. Les trois sigles peuvent renvoyer à une vision de l’économie mondialisée, libérale, qui provoque aussi de grands déséquilibres entre populations, et nourrit aussi la pauvreté (ce que le terme « famines » disait déjà). On critique souvent l’utilisation de l’indicateur du PIB car il réduit un pays à une forme de richesse, ou de pauvreté, qui ne dit rien de sa population par ailleurs. Le FMI symbolise souvent cette économie dominée par les pays riches, qui impose des solutions drastiques aux populations, et qui est donc peu humaniste d’une certaine manière. Et le code du NIP réduit l’individu à n’être qu’un chiffre. Dorion critique donc ici une forme de langage qui réduit l’humanité à des équilibres macro-économiques, à des échanges financiers (le NIP sert notamment dans les puces des cartes bancaires).

 

* Dorion use toujours d’images de la nature pour évoquer les malheurs humains :

- La saison froide évoquée par la glace au vers 5 est reprise ici plus explicitement : « c’est seulement l’hiver ». Le présentatif « c’est » et l’emploi du présent d’énonciation rappellent encore une fois que la poète fait un constat sur ce qu’elle observe (ce que « l’écran » indique, puisque l’écran renvoie les images, les informations du monde). L’hiver est la saison où la nature semble dénudée, presque morte : l’écho entre les vers 9 et 10 est ainsi évident, la poète insistant sur le fait que notre époque offre un spectacle de désolation, que ce soit sur l’état de la nature ou sur celui des situations des populations de nombreux endroits de notre planète. L’hiver est donc la métaphore de cet état. L’emploi de l’adverbe « seulement » enferme, restreint notre monde actuel à n’être que cet « hiver », cette désolation.  

- Une autre métaphore vient montrer que le lexique de la nature permet de rendre compte de notre situation : « les orages de demain ». Comme la « foudre » (v. 1) à laquelle il est ici fait écho, ce phénomène météorologique symbolise le danger, les tourments, des catastrophes, des destructions possibles, ce que l’emploi du pluriel (« orages ») renforce en indiquant son caractère répétitif. On note aussi que les adverbes de temps « aujourd’hui » et « demain » se répondent, chacun à la fin de deux vers successifs : si nous vivons des catastrophes actuellement, elles se poursuivront dans l’avenir. Le tableau que dresse la poète de notre monde est donc ici très pessimiste, poursuivant l’abattement indiqué à la strophe 1. 

 

* Cette destruction atteint même le langage, la capacité à dire le monde, ce qui doit frapper les lecteurs, puisque cette idée est énoncée par une poète, qui, à l’inverse de ces langages en échec, se doit de porter la voix des humains par ses textes.

- Dorion l’annonçait déjà à la fin de la strophe 1 : elle terminait par « le poids des silences », silences exprimés visuellement par l’espace blanc laissé en fin de strophe. Il ne s’agit pas ici de silence porteur de sérénité, mais bien d’un prolongement des destructions initiées dans la strophe 1 : le désert de la nature devient aussi celui des mots. 

- Cet échec du langage est d’abord celui du langage mathématique : « des chiffres pour ne rien dire ». La négation suggère l’incapacité absolue de rendre compte de notre monde par ces éléments de description que sont les chiffres. L’emploi d’un complément circonstanciel de but (grâce à la préposition « pour ») semble suggérer que ceux qui utilisent ces données souhaitent surtout ne rien exprimer, voire peut-être embrouiller les lecteurs et spectateurs. C’est une forme de dénonciation par Dorion de l’utilisation erronée des statistiques, des sondages, de toutes les données qui sont présentées de telle manière à offrir une image peu conforme de notre réalité ; on note d’ailleurs que grammaticalement, il faut lire ensemble les vers 13 et 14 : « des chiffres pour ne rien dire / de l’inquiétude ». Les chiffres permettent de masquer nos angoisses devant les catastrophes du monde, de ne pas les exprimer.     

- C’est ensuite notre « inquiétude », nos angoisses face à notre monde violent, dégradé, « qui brûle nos mots » : l’image du feu semble en partie faire penser aux incendies qui détruisent les forêts (notamment canadiennes) ; cette image porte en tous les cas l’idée de la destruction du langage. Les humains se retrouvent dans l’incapacité de dire notre monde actuel, d’en rendre compte, de le décrire. C’est une faillite du langage, et donc de nous-mêmes, qui sommes des êtres de parole, de pensée.

- Dorion rebondit de vers en vers sur cette destruction du langage : des « mots » brûlés, on passe aux « lettres échevelées », elles-mêmes « bientôt cassées ». Dorion illustre cette destruction, puisque des mots, suite de lettres, qui ont un sens, elle passe aux lettres qui, seules, ne disent rien. Les deux adjectifs successifs qui caractérisent les lettres montrent aussi une progression (temporelle, chronologique) vers la disparition du langage : « échevelées », au sens figuré, renvoie à ce qui est désordonné, excessif, donc non contrôlé ; « cassées » illustre le fait qu’après ce désordre survient la destruction. 

Cette progression est ensuite illustrée par les exemples annoncés par la conjonction « comme », de sigles, de suite de lettres, formant des sortes de mots (acronymes) d’une seule syllabe et de rois lettres : « pib », « nip », « fmi ». Visuellement nous assistons à la fin du langage, ce que les blancs après « pib » (fin de vers), entre « nip » et « fmi », puis après « fmi » (fin de vers et de strophe) soulignent encore plus précisément.

- Que veut dire Dorion ? Elle s’oppose à un type de langage qui réduit l’humanité à des codes, à l’économique, et ne permet pas non plus de prendre en compte les misères actuelles de la planète.

 

Partie 3 (strophe 3, v. 18-22) : Conséquence des parties 1 et 2 : le repli sur soi, vers la nature, pour s’isoler et se protéger.

 

* Une strophe en forme de conséquence des précédentes :

- La reprise anaphorique de l’expression « il fait un temps » (v. 1 puis v. 18) permet au lecteur de lier le contenu des strophes 1 et 2 à celui à venir dans cette 3ème et dernière strophe. Si la strophe 2 se projetait vers un avenir sombre (« demain », « bientôt »), nous revenons ici au présent (« il fait »).

- Les strophes 1 et 2 ont élargi progressivement le regard à l’ensemble de la planète, des êtres humains. A l’inverse ici, l’espace proposé est plus intime, celui des « maisons », et il se retreint comme l’indique le verbe d’action « s’enfermer ».

- Le poème se lit en une forme de boucle puisque nous avons débuté avec les « arbres » (v. 2), et qu’ici il est question de « forêt » (v. 19).

 

* La forêt se présente comme un refuge, une protection :

- Puisqu’il a été question, notamment dans la strophe 1, de dangers naturels, il est logique de « s’enfermer », d’être donc protégé par des murs et un toit, plutôt que d’être en plein air.

- Le complément circonstanciel « dans nos maisons de forêt », qui occupe un vers entier (mis ainsi en valeur de manière autonome), évoque un espace familier, personnel, qui développe l’idée de protection, de cocon, déjà exprimée en partie par le verbe « s’enfermer ». Le fait que « de forêt » se retrouve en position de complément du nom « maisons » peut étonner, mais offre ici une image de la forêt comme habitat, comme lieu où l’être humain peut se retrouver, être à l’abri des catastrophes naturelles (strophe 1) et humaines (strophe 2).

 

* Le lien entre la nature et l’être humain est rétabli :

- Comme dans la strophe 1, Dorion associe des éléments naturels et des éléments humains : le vers 19, comme nous l’avons vu (cf. v. 1, 5-6) associe ici encore , dans un même groupe nominal la forêt et une construction humaine.

- Une intimité se renoue entre nous et la nature, puisque nous sommes présentés comme capables d’écouter et comprendre le langage de la nature : « avec le bruit secret des nuages ». L’adjectif « secret » indique que ce « bruit » n’est pas accessible à tous, qu’il nécessite d’y être initié. Et habituellement, un secret existe entre des êtres proches, qui se font confiance : cette proximité serait celles des êtres humains et des « nuages », éléments naturels vaporeux et a priori silencieux !

- On note que l’enfermement (le retour sur soi, peut-être, comme au vers 3) n’est pas emprisonnement, au contraire, puisque les nuages évoquent l’espace aérien, ce que le « souffle » suggère aussi par le déplacement, le mouvement qu’il implique, comme le complément circonstanciel de lieu « de l’autre côté de la nuit » qui indique un passage vers un ailleurs.

- Dorion semble donc donner une forme de solution aux catastrophes énoncées précédemment : à la fois une forme de retour sur soi, non pas égoïste, mais pour se ressourcer, s’écouter, et un retour vers la nature, qui peut permettre de dépasser « la nuit » dans laquelle nous errons (symbole de la nuit comme aveuglement, comme espace ou temps de peurs, de malheurs). 


Conclusion

* Ce poème contraste avec d’autres textes du recueil qui proposent une vision plus apaisée de la nature, de l’environnement de la poète. En effet, il met en valeur une nature détruite, abîmée, et ces souffrances de la forêt sont aussi celles des êtres humains, soumis à une déshumanisation où le langage même est en faillite, peine à rendre compte de notre monde.

* Ce pessimisme est contrebalancé, comme souvent dans ce recueil, par une ouverture finale qui semble proposer un autre rapport à la nature, qui permettrait à chacun de retrouver sérénité et équilibre. C’est peut-être une solution que Dorion indique : la forêt pourrait nous offrir une nouvelle maison, au sens métaphorique, un apprentissage d’une autre relation aux autres et à soi-même.

* Cette relation particulière à la forêt fait écho à des œuvres assez récentes, qui explorent de nouveaux regards portés sur la forêt. Ainsi, deux témoignages d’amoureux de la forêt ont connu un grand succès : le forestier allemand Peter Wohlleben montre avec talent, dans La Vie secrète des arbres (2015) que la forêt est un monde vivant complexe et à réévaluer par les êtres humains ; Edouard Cortès, en France, publie en 2020 Par la force des arbres, où il raconte ses mois passés sur un chêne, vivant au rythme de cet arbre et de l’environnement naturel dans lequel il a installé sa cabane.