mardi 25 février 2020

Exposition : un Vendéen chez les Aborigènes d'Australie au XIXè siècle


Pour ceux qui ne connaîtraient pas son histoire, le Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes propose jusqu'au 25 mai 2020 une exposition sur Narcisse Pelletier, jeune Vendéen qui a vécu 17 ans dans une tribu aborigène au nord de l'Australie durant la deuxième moitié du XIXè siècle. Il avait été abandonné sur le rivage suite à des complications de navigation du navire sur lequel il se trouvait.
Une expérience intéressante, à mettre en regard avec le regard éloigné. Il racontera son intégration dans cette culture autre à un certain Constand Merland qui l'éditera sous le titre Dix-sept ans chez les sauvages. Le titre est éloquent.

Venez voir l'exposition, ou regardez les pages du site du Musée qui en donne un bon aperçu :



Un roman paru en 2012 (Goncourt du premier roman en 2012) a relaté de manière assez imaginaire son parcours. Une bonne idée de lecture :  

François Garde, Ce qu'il advint du sauvage blanc, Gallimard. 


Il existe également une bande dessinée, dessinée par Chanouga :


Poèmes en tous genres


Voici les poèmes montrés en cours, afin de souligner la diversité de l'écriture poétique au XXè siècle. Je vous les livre à titre d'exemples, en regard de la fiche de synthèse sur le genre poétique (cliquer une fois sur chaque page pour l'agrandir).



Comment définir la poésie ?


Au-delà de la fiche de synthèse du cours, vous pouvez approfondir la question au travers de la page d'un poète actuel, Jean-Michel Maulpoix (pas toujours facile, mais qui montre bien la complexité de cette définition) :



Par ailleurs, je vous copie ici une longue fiche de synthèse élaborée par un enseignant, et qui est très éclairante, avec des exemples (cliquer une fois sur chaque page pour l'agrandir) : 






lundi 24 février 2020

Lecture analytique linéaire : extrait de L'Elégance du hérisson



Structure du texte :
Trois paragraphes = trois étapes

1) Lignes 19-27 : propos généraux : toute la population, toute la société finit dans un bocal à poissons, n’est pas libre de ses choix, de ses réflexions, est enfermé dans un modèle social qui s’impose à lui

2) Lignes 28-34 : auto-portrait (sociologique) de Paloma et de sa famille : une famille aisée, donc qui devrait permettre à chacun de s’épanouir, de ne pas être enfermé dans le modèle social unique

3) Lignes 35-46 : opposition au paragraphe précédent (« malgré cela ») : explications sur le fait que Paloma ait conscience de cette absence de liberté, de cet avenir qui lui est réservé : elle est plus intelligente que la moyenne.

Construction de l’extrait :
D’une certaine manière, après des propos théoriques (partie 1), Paloma va démontrer par l’exemple de sa famille que sa manière d’envisager la société française est pertinente (parties 2 et 3). Le 3ème paragraphe est aussi une manière de montrer qu’elle ne souhaite pas aller dans le sens qu’on lui impose, qu’elle est à distance de ce modèle.

Analyse linéaire :
1) * Propos généraux, à visée assez universelle : toute personne appartenant à la société française, et particulièrement à la haute bourgeoisie, est vouée à être soumis à une existence dénuée de sens :
- Beaucoup de noms ou pronoms au pluriel, notamment pour désigner la population : « les personnes » ; « toutes » ; « les gens » ; « enfants ».
- Mais aussi des termes au singulier dont la signification est aussi universelle (du moins ils renvoient à l’ensemble des membres de la classe bourgeoise à laquelle appartient Paloma) : « la même voie » (noter l’adjectif indéfini qui renforce l’unité) ; « une jeunesse » ; « son intelligence » ; « le filon des études » ; « une position d’élite » ; « toute une vie » (noter le déterminant « toute » qui est très englobant) ; « une existence » ; « un bocal » ; « la vie » ; « l’enfance » ; « l’adulte » ; « un traumatisme ».
- Passés composés qui résument la vie de toutes les connaissances de la famille de la narratrice : « ont suivi » ; « ont débouché ». Mais surtout des verbes à l’infinitif, comme pour généraliser plus, pour ne pas donner de marqueur temporel : « essayer » ; « rentabiliser » ; « presser » ; « s’assurer » ; « se demander » ; « poursuivre » ; « enseigner » ; « gagner » ; « compter ».
- Et bien sûr des présents de vérité générale ou d’habitude, selon les cas : « fréquente » ; « croient » ; « finissent » ; « est ».
- Vision globale d’une vue humaine dans ce type de société : termes se référant au temps qui passe, aux étapes d’une vie : « jeunesse » ; « une vie » ; « existence » ; « enfants » ; « l’enfance » / « l’adulte ».

* Des termes se référent aux relations sociales, et à une position individuelle dans un groupe social, et non à des relations basées sur les sentiments (l’amitié, l’amour familial, …) : « fréquente » ; « position d’élite ». 
Noter que le lexique est parfois emprunté à des analyses économiques, ou de gestion, pour montrer qu’ici l’humanisme est absent, que le monde du travail (capitaliste?) s’est imposé : « rentabiliser » ; « s’assurer » ; « filon » ; « gagner un temps considérable » ; « s’épargnerait ».

* Uniformité des parcours de différentes personnes auxquelles il est fait référence ; ces personnes sont soumises à un parcours de vie, ne maîtrisent pas leur existence, ne sont pas libres :
- voir tout ce qui a été relevé plus haut pour universaliser le propos : si tout le monde fait pareil, où est la liberté individuelle ? La société, le groupe social, imposent une seule et « même voie » (noter que cette expression apparaît au début du paragraphe, comme un résumé de tout ce qui va être développé ensuite.
- la structure de la première phrase, après les deux points, renforce l’idée d’une voie unique : longue phrase, qui résume « toute une vie », celle de cette haute bourgeoisie ; accumulation de verbes à l’infinitif qui complètent seulement deux noms, et qui soulignent ainsi que le parcours est déjà tracé, comme si tout était connu à l’avance (« à essayer », « à presser », « à s’assurer », « à se demander ») ; résumé en une seule phrase de toute une existence par les groupes nominaux « jeunesse » et « toute une vie », ce qui montre qu’il n’y en a aucune qui sort du lot, est originale ; mouvements inverses entre la jeunesse et l’âge adulte, entre des verbes qui indiquent une volonté d’agir sur son existence (« essayer », « rentabiliser », « presser », « s’assurer ») et des termes soulignant l’inutilité de tous ces efforts (« se demander », « tels espoirs » ≠ « existence aussi vaine »).
- l’image du poisson dans son bocal, mise en évidence par ce qui ressemble à un haïku au début du chapitre, illustre l’absence de liberté de l’existence de cette haute bourgeoisie, alors que celle-ci a les moyens financiers de cette liberté, et est aux commandes du pays. Le « bocal » est répété deux fois, en fin de phrases, afin de souligner qu’il s’agit de l’issue inéluctable de cette catégorie sociale. Noter que la première occurrence du terme est opposée dans la même phrase aux « étoiles », images du lointain, de l’espace infini, alors que le bocal renvoie à un espace contraint où le poisson tourne en rond ; les verbes qui précèdent ces deux noms s’opposent aussi (« poursuivre » ≠ « finissent »). L’animalisation des bourgeois, comparés à des poissons, est aussi une dévalorisation.

* Usage par Paloma d’un langage explicatif et argumentatif : elle veut faire comprendre comment fonctionne son milieu social, et démontrer que cette situation est insupportable (elle annoncera plus loin qu’elle en a déduit que la seule solution pour elle est de se suicider : elle prépare cette annonce ici) :
- universalisation des propos (voir plus haut).
- propos très structurés : annonce de l’objectif du paragraphe, puis emploi des deux points pour expliquer, justifier ; emploi de connecteurs logiques (« et » X 2, « et puis », « s’ » = si, « mais », « sans compter que »). 
- opposition de termes afin d’être plus percutante.
- usage d’énumération afin aussi d’être plus percutante.
- emploi de comparaisons/métaphores qui rendent plus concrets ses propos théoriques (« presser comme un citron » ; « filon des études » ; « poursuivre les étoiles » ; « comme des poissons rouges dans un bocal » ; le « traumatisme » du « bocal »).
- Noter encore qu’elle démontre déjà qu’elle sait se mettre à distance de ce qu’elle présente : verbe suggérant une mise en doute de l’opinion générale (« croient »), soulignant sa réflexion personnelle (« je me demande » : verbe à la 1ère personne du singulier + forme pronominale), verbes au conditionnel montrant qu’elle propose une autre forme d’éducation que celle communément admise (elle se projette, elle invente une autre manière de procéder : « « serait », « ôterait », « ferait », « s’épargnerait »).

NB. L’extrait est placé au début du roman. 2ème chapitre. Paloma ne s’est pas encore nommée ni présentée. Le lecteur découvre ces propos sans savoir qui les tient. Le lecteur sait qu’il s’agit des propos d’un narrateur impliqué dans sa narration, qui émet des jugements de valeur (cf. dès le 1er paragraphe de ce chapitre : modalisateurs + usage de la 1ère personne du singulier). Suspense, mystère entourant ce nouveau narrateur, clairement différent de celui de la concierge, déjà découvert précédemment. 

2) * Opposition au paragraphe précédent, qui déroulait des réflexions personnelles générales : découverte de la narratrice par le lecteur, et de sa famille (le lien est toutefois opéré par le fait qu’au début du paragraphe précédent figurait « ma famille ») :
- mise en avant en début de paragraphe de la narratrice, qui se dévoile : répétition du pronom de la 1ère personne du singulier « moi, j’ ».
- multiplication des indices de la 1ère personne du singulier (notamment par des déterminants possessifs).
- multiplication des termes se rapportant aux liens familiaux entourant la narratrice : « parents » ; « famille » ; « sœur » ; « père » ; « mère ». 
- informations diverses sur elle (âge, niveau social, milieu familial)
- suite de la construction du caractère du personnage, par ses jugements de valeur sur son milieu familial

* Insistance sur l’aisance matérielle de la famille de la narratrice :
- Lieu d’habitation : arrondissement aisé de la capitale, et lieu de pouvoir (présence des ministères du Travail et de l’Éducation nationale). Noter que ce lieu précède la première occurrence du mot « riches » : pour un lecteur qui connaît la capitale, il a déjà compris. De plus, cela souligne combien les lieux sont importants dans ce roman, parce qu’ils sont significatifs du milieu social mis en scène. L’immeuble où se déroule le récit est celui d’une haute bourgeoisie aisée. Et l’on sait aussi que ses habitants, à quelques exceptions près, sont soucieux de leur image sociale, qui transparaît notamment par le lieu où ils résident (quartier, logement).
- 4 occurrences très rapprochées du nom et de l’adjectif « riche(s) », dont trois dans une seule phrase : effet d’insistance. Le terme est imprécis, peu scientifique, presque simpliste : but = frapper l’esprit du lecteur, et insister sur l’aisance financière qui est celle de sa famille.  

* Ton ironique et donc polémique : mise à distance par la narratrice du milieu dans lequel elle vit, des membres de sa famille (père et mère, successivement).
- moquerie envers son père : emploi du terme « perchoir », terme technique qui renvoie à la position de Président de l’Assemblée nationale, mais qui est aussi un terme évoquant les oiseaux qui se perchent, qui se mettent en hauteur ; la fonction est ici dévalorisée, puisque le mot « perchoir » est suivi d’un COI indiquant ce que fera alors son père (« à vider la cave de l’hôtel de Lassay » = boire du vin, ce qui diffère du rôle législatif qui devrait être le sien), dans lequel s’opposent aussi la référence au nom de la résidence officielle du Président de l’Assemblée nationale française et l’acte de boire avec avidité les bouteilles de vin de ce lieu.
- moquerie plus appuyée envers sa mère : négation entourant le verbe d’état « est » et associé au nom « lumière », métaphore de l’intelligence, du raisonnement (penser au mouvement des Lumières), et l’expression familière met aussi à distance ce qu’est sa mère, qui a fait des études de lettres et peut sans doute s’exprimer bien mieux ; opposition entre ce manque d’intelligence et le terme « éduquée », qui renvoie aux codes de vie de la bourgeoisie mais pas forcément à un savoir et à des compétences de haut niveau ; opposition entre les deux phrases qui sont mises en parallèle par le fait qu’elles débutent par le pronom « elle » + verbe au présent, comme si la deuxième phrase était la conséquence de la précédente : ironie puisque le doctorat de lettres sert simplement à écrire des « invitations » « sans fautes » et à lancer des références littéraires pour faire des remontrances à ses filles (NB. Guermantes : référence à Proust ; Sanseverina : référence à La Chartreuse de Parme de Stendhal). « assommer » montre un jugement de valeur négatif de la part de Paloma sur sa mère. L’emploi des phrases de la mère citées au style direct entre parenthèses montre le ridicule de ces références dans un cadre quotidien et banal, celui de l’éducation de ses filles. Noter que la référence aux « invitations à dîner » montre que l’une des occupations de la mère est d’entretenir le vernis social de la famille qui se doit de recevoir fréquemment. 
- ironie aussi sur la richesse de sa famille : la répétition du mot « riche(s) » va dans ce sens, car il n’ajoute pas d’information supplémentaire, est redondant ; l’adverbe « virtuellement » introduit aussi une ironie, une forme d’humour, pour indiquer que les deux filles seront héritières plus tard de la richesse des parents.

* Emploi d’un langage qui oscille entre niveaux de langue courant et familier (« eh bien », « n’est pas exactement une lumière », « nous assommer ») : Paloma se définit ainsi. Son langage parfois moins soigné  montre son âge, le fait que son journal intime ne se veut pas à tout prix littéraire, qu’elle n’emploie pas le langage guindé de son groupe social (elle n’a pas une apparence sociale à entretenir, comme ses parents), et donc qu’elle est libre par rapport à ce groupe social, ce que le paragraphe précédent avait déjà souligné.

3) * Le 3ème paragraphe de l’extrait est également lié au précédent par un connecteur logique, de nouveau d’opposition (« malgré cela » ; « malgré toute cette chance et cette richesse » : le pronom et les déterminants démonstratifs renvoient au contenu du paragraphe précédent) : Paloma a très bien construit son propos, et use des paragraphes pour souligner la progression de sa réflexion personnelle. Cela démontre aussi l’intelligence qui est la sienne. Le lien est aussi opéré dans la première phrase du paragraphe avec le premier paragraphe de l’extrait : « la destination finale, c’est le bocal à poissons ». Donc ce qu’elle va développer ici est la continuation de ce qui précède. Elle va lier son cas personnel aux réflexions générales du premier paragraphe.
Cette capacité à construire sa réflexion personnelle développe les mêmes techniques que précédemment : usage de connecteurs logiques ; relations logiques = causes/conséquences & oppositions. On peut aussi ajouter l’emploi d’une question rhétorique, d’une phrase exclamative, des deux points qui annoncent une explication, des effets de reprise, de répétition.

* Un paragraphe centré sur elle-même : emploi de la 1ère personne du singulier ; références à sa situation personnelle (sa famille, le collège, son âge, son intelligence supérieure, ses préoccupations).
Le lecteur peut se demander si cette insistance sur son intelligence personnelle, et les oppositions qu’elle souligne entre les autres et elle (enfants ou même adultes) ne relève pas d’un caractère prétentieux, hautain.

* Le paragraphe souligne l’intelligence et le savoir de Paloma :
- Champ lexical lié à ce domaine : « je sais » X2 ; « très intelligente » ; « exceptionnellement intelligente » (noter l’hyperbole, renforcée par la répétition et la gradation) ; « une enfant surdouée » ; « mes performances » ; « le niveau d’une khâgneuse ».
- Comparaison avec les enfants de son âge : « c’est un abysse » = hyperbole et métaphore, qui illustre concrètement ce qui la sépare de ceux-ci ; « imiter […] des bons élèves ordinaires » ; parallèle dans la même phrase entre « les intelligences normales » et « le niveau d’une khâgneuse » ; la dernière phrase de l’extrait est construite en deux parties, qui s’opposent, par la négation (« je n’ai pas besoin ») et l’affirmation ensuite (« je l’utilise à »), montrant combien elle ne se comporte pas comme une élève ordinaire.
- Opposition entre l’opinion commune et la vérité qu’elle connaît : « on pourrait penser » (le conditionnel souligne que cette réflexion générale, de M. tout le monde, ce que le pronom personnel indéfini exprime, est mise à distance par l’emploi du mode conditionnel (la pensée de tout le monde n’est pas vraie) ; l’exclamation négative vient rompre brutalement cette idée (« Hé bien pas du tout ! »), et l’emploi du verbe « falloir » avec son pronom impersonnel comme sujet impose ce qui est la seule vérité selon elle (présent de vérité générale). Cette manière de poser des vérités renvoient notamment à ce qu’elle développe dans le premier paragraphe de notre extrait.
- Elle souligne combien il est difficile de masquer ce qu’elle est, très intelligente, ce qui renforce encore l’idée qu’elle l’est : « je tente » (= pas forcément gagnant) ; opposition entre l’effort pour avoir des résultats plus faibles et le fait qu’elle est première de la classe, par le connecteur logique « mais » ; « je suis toujours la première » (l’adverbe souligne une continuité) ; opposition entre « c’est facile » et l’exclamation qui renforce la négation « pas du tout ! » ; « se donner du mal » (suppose une souffrance, un effort) ; énumération des tâches à accomplir pour paraître ordinaire (« imiter le style, les réponses, les manières de procéder, les préoccupations et les petites fautes »). 

* L’opposition entre l’apparence et la réalité qui sont des thèmes majeurs du roman apparaît déjà ici :
- Obligation pour Paloma de jouer la comédie : cf. les verbes : « jouer les intelligences normales » ; « imiter » ; cf. comparaison par le comparatif de supériorité & le verbe pronominal « se faire plus bête qu’on n’est ».
- Paloma est une observatrice, donc attentive à ce que les autres laissent paraître : « si on regarde » ; pour imiter, elle a analysé la forme des propos des élèves ordinaires, et les sujets qu’ils abordent (« style » ; « manières » ; « fautes »).
- Elle ne veut pas être au contraire remarquée, observée : « je n’ai pas trop envie qu’on me remarque » (noter la négation + l’emploi du pronom personnel indéfini qui englobe tous ceux qu’elle peut rencontrer).

Conclusion :
* Cet extrait est une manière pour le lecteur de découvrir ce nouveau personnage, et d’être intrigué par cette originalité qui est la sienne : cette intelligence supérieure, ce recul vis-à-vis des réalités humaines alors qu’elle n’a que douze ans.
* Paloma offre aussi une vision sur sa classe sociale, une opinion personnelle, qui est que la haute bourgeoisie n’est pas aussi libre de ses actes et de ses pensées qu’il y paraît. A la fois elle appartient à ce monde et elle le critique très sévèrement.
* L’originalité du personnage permet à l’auteur de proposer un regard neuf sur cette classe sociale, de susciter l’intérêt du lecteur, et de proposer un personnage apparemment éloigné de celui de la concierge, déjà présentée, mais qui s’en rapproche par ce caractère décalé, hors normes.