dimanche 3 avril 2022

Lecture analytique linéaire : extrait de L'Elégance du hérisson (Barbery) (version courte)


 

Structure du texte :

Trois paragraphes = trois étapes

 

1) Lignes 1-9 : propos généraux : toute la population, toute la société finit dans un bocal à poissons, n’est pas libre de ses choix, de ses réflexions, est enfermé dans un modèle social qui s’impose à lui

 

2) Lignes 10-16 : auto-portrait (sociologique) de Paloma et de sa famille : une famille aisée, donc qui devrait permettre à chacun de s’épanouir, de ne pas être enfermé dans le modèle social unique

 

3) Lignes 17-23 : opposition au paragraphe précédent (« malgré cela ») : explications sur le fait que Paloma a conscience de cette absence de liberté, de cet avenir qui lui est réservé : elle est plus intelligente que la moyenne.

 

Construction de l’extrait :

D’une certaine manière, après des propos théoriques (partie 1), Paloma va développer un exemple, celui de sa famille, pour opposer sa situation très privilégiée et le destin qui sera le sien, identique à celui annoncé pour tous dans le 1er paragraphe.

 

Aspects majeurs du texte :

- Le texte développe une vision pessimiste et distanciée du devenir de chaque adulte dans la société française actuelle : un destin collectif s’impose à chaque individu qui n’est donc pas maître de sa propre existence, et qui ne permet pas le bonheur de chacun.

- La distance est permise par le regard particulier du personnage narrateur, qui doit étonner le lecteur par sa jeunesse, son caractère désabusé et en même temps sûr de soi. La distance apparaît aussi par une forme d’humour assez sarcastique, moqueur.

 

Problématiques possibles :

- Comment Paloma propose-t-elle un regard distancié et moqueur sur sa future vie d’adulte ?

- En quoi la réflexion de ce texte souligne-t-elle combien chaque Français suit un destin commun et imposé ?

- Comment l’autoportrait de Paloma permet-il de dresser une image critique de la société dans laquelle elle vit ?


Analyse linéaire :


1) Un modèle social unique (l. 1-9) :

 

* Propos généraux, à visée assez universelle : toute personne appartenant à la société française, et particulièrement à la haute bourgeoisie, est vouée à être soumis à une existence dénuée de sens :

- Beaucoup de noms ou pronoms au pluriel, notamment pour désigner la population : « les personnes » (l.1) ; « toutes » (l. 1) ; « les gens » (l. 4) ; « enfants » (l. 6).

- Mais aussi des termes au singulier dont la signification est aussi universelle (du moins ils renvoient à l’ensemble des membres de la classe bourgeoise à laquelle appartient Paloma) et des termes temporels, englobant parfois toute la vie humaine, ou au moins toute la vie adulte : « la même voie » (l. 1) (noter l’adjectif indéfini « même » qui renforce l’unité) ; « une jeunesse » (l. 1-2) ; « son intelligence » (l. 2) ; « le filon des études » (l. 2-3) ; « une position d’élite » (l. 3) ; « toute une vie » (l. 3) (noter le déterminant « toute » qui est très englobant) ; « une existence » (l. 4 : désigne aussi une vie entière) ; « un bocal » (l.5) ; « la vie » (l. 6 : désigne encore toute l’existence, dans son ensemble) ; « l’enfance » (l. 7) ; « l’adulte » (l. 8) ; « un traumatisme » (l. 8).

- Autre élément temporel : les passés composés qui résument la vie de toutes les connaissances de la famille de la narratrice : « ont suivi » (l. 1) ; « ont débouché » (l. 4). Mais surtout des verbes à l’infinitif, comme pour généraliser plus, pour ne pas donner de marqueur temporel : « essayer » ; « rentabiliser » ; « presser » ; « s’assurer » ; « se demander » ; « poursuivre » ; « enseigner » ; « gagner » ; « compter ».

- Et bien sûr des présents de vérité générale ou d’habitude, selon les cas : « fréquente » ; « croient » ; « finissent » ; « est ».

- Vision globale d’une vue humaine dans ce type de société : termes se référant au temps qui passe, aux étapes d’une vie : « jeunesse » ; « une vie » ; « existence » ; « enfants » ; « l’enfance » / « l’adulte ».

 

* Des termes se référent aux relations sociales, et à une position individuelle dans un groupe social, et non à des relations basées sur les sentiments (l’amitié, l’amour familial, …) : « fréquente » (l. 1) ; « position d’élite » (l. 3). 

Noter que le lexique est parfois emprunté à des analyses économiques, ou de gestion, pour montrer qu’ici l’humanisme est absent, que le monde du travail (capitaliste?) s’est imposé : « rentabiliser » (l. 2) ; « s’assurer » (l. 3) ; « filon » (l. 2) ; « gagner un temps considérable » (l. 7) ; « s’épargnerait » (l. 8).

 

* Uniformité des parcours de différentes personnes auxquelles il est fait référence ; ces personnes sont soumises à un parcours de vie, ne maîtrisent pas leur existence, ne sont pas libres :

- voir tout ce qui a été relevé plus haut pour universaliser le propos : si tout le monde fait pareil, où est la liberté individuelle ? La société, le groupe social, imposent une seule et « même voie » (noter que cette expression apparaît au début du paragraphe, comme un résumé de tout ce qui va être développé ensuite.

- la structure de la première phrase, après les deux points, renforce l’idée d’une voie unique : longue phrase, qui résume « toute une vie » (l. 3), celle de cette haute bourgeoisie ; accumulation de verbes à l’infinitif qui complètent seulement deux noms, et qui soulignent ainsi que le parcours est déjà tracé, comme si tout était connu à l’avance (« à essayer », « à presser », « à s’assurer », « à se demander ») ; résumé en une seule phrase de toute une existence par les groupes nominaux « jeunesse » (l. 1-2) et « toute une vie » (l. 3), ce qui montre qu’il n’y en a aucune qui sort du lot, est originale ;

- mouvements inverses entre la jeunesse et l’âge adulte, entre des verbes qui indiquent une volonté d’agir sur son existence (« essayer », « rentabiliser », « presser », « s’assurer ») et des termes soulignant l’inutilité de tous ces efforts (« se demander », « tels espoirs » ≠ « existence aussi vaine »).

- l’image du poisson dans son bocal, mise en évidence par ce qui ressemble à un haïku au début du chapitre, illustre l’absence de liberté de l’existence de cette haute bourgeoisie, alors que celle-ci a les moyens financiers de cette liberté, et est aux commandes du pays. Le « bocal » (l. 5 & 9) est répété deux fois, en fin de phrases, afin de souligner qu’il s’agit de l’issue inéluctable de cette catégorie sociale. Noter que la première occurrence du terme est opposée dans la même phrase aux « étoiles » (l. 5), images du lointain, de l’espace infini, alors que le bocal renvoie à un espace contraint où le poisson tourne en rond ; les verbes qui précèdent ces deux noms s’opposent aussi (« poursuivre » l. 5 ≠ « finissent » l. 5). L’animalisation des bourgeois, comparés à des poissons, est aussi une dévalorisation.

 

* Usage par Paloma d’un langage explicatif et argumentatif : elle veut faire comprendre comment fonctionne son milieu social, et démontrer que cette situation est insupportable (elle annoncera plus loin qu’elle en a déduit que la seule solution pour elle est de se suicider : elle prépare cette annonce ici) :

- universalisation des propos (voir plus haut).

- propos très structurés : annonce de l’objectif du paragraphe, puis emploi des deux points pour expliquer, justifier ; emploi de connecteurs logiques (« et » X 2, « et puis », « s’ » = si, « mais », « sans compter que »). 

- opposition de termes afin d’être plus percutante.

- usage d’énumération afin aussi d’être plus percutante.

- emploi de comparaisons/métaphores qui rendent plus concrets ses propos théoriques (« presser comme un citron » ; « filon des études » ; « poursuivre les étoiles » ; « comme des poissons rouges dans un bocal » ; le « traumatisme » du « bocal »).

- Noter encore qu’elle démontre déjà qu’elle sait se mettre à distance de ce qu’elle présente : verbe suggérant une mise en doute de l’opinion générale (« croient ») l. 5), soulignant sa réflexion personnelle (« je me demande »  l. 5-6 : verbe à la 1ère personne du singulier + forme pronominale), verbes au conditionnel montrant qu’elle propose une autre forme d’éducation que celle communément admise (elle se projette, elle invente une autre manière de procéder : « serait » l. 6 , « ôterait » l. 7, « ferait » l. 7, « s’épargnerait » l. 8).

 

NB. L’extrait est placé au début du roman. 2ème chapitre. Paloma ne s’est pas encore nommée ni présentée. Le lecteur découvre ces propos sans savoir qui les tient. Le lecteur sait qu’il s’agit des propos d’un narrateur impliqué dans sa narration, qui émet des jugements de valeur (cf. dès le 1er paragraphe de ce chapitre : modalisateurs + usage de la 1ère personne du singulier). Suspense, mystère entourant ce nouveau narrateur, clairement différent de celui de la concierge, déjà découvert précédemment. 

 

2) Portrait critique de la famille de Paloma (l. 10-16) :

 

* Opposition au paragraphe précédent, qui déroulait des réflexions personnelles générales : découverte plus personnelle de la narratrice par le lecteur, et de sa famille (le lien est toutefois opéré par le fait qu’au début du paragraphe précédent figurait « ma famille ») :

- mise en avant en début de paragraphe de la narratrice, qui se dévoile : répétition du pronom de la 1ère personne du singulier « moi, j’ » (l. 10).

- multiplication des indices de la 1ère personne du singulier (notamment par des déterminants possessifs).

- multiplication des termes se rapportant aux liens familiaux entourant la narratrice : « parents » ; « famille » ; « sœur » ; « père » ; « mère ». 

- informations diverses sur elle (âge = douze ans, niveau social = « riches », milieu familial = profession/formation des deux parents).

- suite de la construction du caractère du personnage, par ses jugements de valeur sur son milieu familial.

 

* Insistance sur l’aisance matérielle de la famille de la narratrice :

- Lieu d’habitation (« 7 rue de Grenelle » l. 10) : arrondissement aisé de la capitale, et lieu de pouvoir (présence des ministères du Travail et de l’Éducation nationale). Noter que ce lieu précède la première occurrence du mot « riches » (l. 10) : pour un lecteur qui connaît la capitale, il a déjà compris. De plus, cela souligne combien les lieux (« appartement de riches » l. 10) sont importants dans ce roman, parce qu’ils sont significatifs du milieu social mis en scène. L’immeuble où se déroule le récit est celui d’une haute bourgeoisie aisée. Et l’on sait aussi que ses habitants, à quelques exceptions près, sont soucieux de leur image sociale, qui transparaît notamment par le lieu où ils résident (quartier, logement).

- 4 occurrences très rapprochées du nom et de l’adjectif « riche(s) » (l. 10, 11, 12), dont trois dans une seule phrase : effet d’insistance. Le terme est imprécis, peu scientifique, presque simpliste : but = frapper l’esprit du lecteur, et insister sur l’aisance financière qui est celle de sa famille.  

 

* Ton ironique et donc polémique : mise à distance par la narratrice du milieu dans lequel elle vit, des membres de sa famille (père et mère, successivement).

- moquerie envers son père : emploi du terme « perchoir » (l. 13), terme technique qui renvoie à la position de Président de l’Assemblée nationale, mais qui est aussi un terme évoquant les oiseaux qui se perchent, qui se mettent en hauteur ; la fonction est ici dévalorisée, puisque le mot « perchoir » est suivi d’un COI indiquant ce que fera alors son père (« à vider la cave de l’hôtel de Lassay » l. 13 = boire du vin, ce qui diffère du rôle législatif qui devrait être le sien), dans lequel s’opposent aussi la référence au nom de la résidence officielle du Président de l’Assemblée nationale française et l’acte de boire avec avidité les bouteilles de vin de ce lieu.

- moquerie plus appuyée envers sa mère : négation entourant le verbe d’état (« n’est pas » l. 13) et associé au nom « lumière » l. 14, métaphore de l’intelligence, du raisonnement (penser au mouvement des Lumières), et l’expression familière met aussi à distance ce qu’est sa mère, qui a fait des études de lettres et peut sans doute s’exprimer bien mieux ; opposition entre ce manque d’intelligence et le terme « éduquée » (l. 14), qui renvoie aux codes de vie de la bourgeoisie mais pas forcément à un savoir et à des compétences de haut niveau ; opposition entre les deux phrases qui sont mises en parallèle par le fait qu’elles débutent par le pronom « elle » (l. 14) + verbe au présent (« a », « écrit »), comme si la deuxième phrase était la conséquence de la précédente : ironie puisque le doctorat de lettres sert simplement à écrire des « invitations » « sans fautes » (l. 15) et à lancer des références littéraires pour faire des remontrances à ses filles (NB. Guermantes : référence à Proust ; Sanseverina : référence à La Chartreuse de Parme de Stendhal). « assommer » (l. 15) montre un jugement de valeur négatif de la part de Paloma sur sa mère. L’emploi des phrases de la mère citées au style direct entre parenthèses montre le ridicule de ces références dans un cadre quotidien et banal, celui de l’éducation de ses filles. Noter que la référence aux « invitations à dîner » (l. 15) montre que l’une des occupations de la mère est d’entretenir le vernis social de la famille qui se doit de recevoir fréquemment. 

- ironie aussi sur la richesse de sa famille : la répétition du mot « riche(s) » va dans ce sens, car il n’ajoute pas d’information supplémentaire, est redondant ; l’adverbe « virtuellement » (l. 12) introduit aussi une ironie, une forme d’humour, pour indiquer que les deux filles seront héritières plus tard de la richesse des parents.

 

* Emploi d’un langage qui oscille entre niveaux de langue courant et familier (langue orale, familière : « eh bien », « n’est pas exactement une lumière », « nous assommer ») : Paloma se définit ainsi. Son langage parfois moins soigné  montre son âge, le fait que son journal intime ne se veut pas à tout prix littéraire, qu’elle n’emploie pas le langage guindé de son groupe social (elle n’a pas une apparence sociale à entretenir, comme ses parents), et donc qu’elle est libre par rapport à ce groupe social, ce que le paragraphe précédent avait déjà souligné.

 

3) Ce confort matériel guidera Paloma au même destin que tous (l. 17-23) (lien entre les paragraphes 1 et 2 qui semblent s’opposer) :

 

* Un exposé argumenté et construit :

- le 3ème paragraphe de l’extrait est lié au précédent par un connecteur logique d’opposition, et qui est répété (« malgré cela » ; « malgré toute cette chance et cette richesse » l. 17 : le pronom et les déterminants démonstratifs renvoient au contenu du paragraphe précédent) : Paloma a très bien construit son propos, et use des paragraphes pour souligner la progression de sa réflexion personnelle. Cela démontre aussi l’intelligence qui est la sienne.

- le lien est aussi opéré dans la première phrase du paragraphe avec le premier paragraphe de l’extrait : « la destination finale, c’est le bocal à poissons » (l. 18 -> l. 5 & 9). Donc ce qu’elle va développer ici est la continuation de ce qui précède. Elle va lier son cas personnel aux réflexions générales du premier paragraphe.

- cette capacité à construire sa réflexion personnelle développe les mêmes techniques que précédemment : usage de connecteurs logiques (« malgré », « comme », « mais ») ; relations logiques = cause avec la proposition subordonnée circonstancielle « comme… remarque » (l. 20) & oppositions (« malgré… » X 2 ; « mais… première » l. 22-23) ; emploi d’une question rhétorique (l. 18) ; effets de reprise, de répétition, donc d’insistance (« je sais » / « je le sais » l. 17-18 ; « intelligente » X 2 l. 19).

 

* Un paragraphe donc centré sur elle-même :

- emploi de la 1ère personne du singulier

- références à sa situation personnelle (situation sociale de sa famille l. 17 ; le collège et sa scolarité l. 22-23 ; son intelligence supérieure l. 19 à 21).

Le lecteur peut se demander si cette insistance sur son intelligence personnelle, et les oppositions qu’elle souligne entre les autres et elle (enfants ou même adultes) ne relève pas d’un caractère prétentieux, hautain.

* Le paragraphe souligne l’intelligence de Paloma :

- champ lexical lié à ce domaine : « je sais » X2 ; « très intelligente » ; « exceptionnellement intelligente » (noter l’hyperbole, renforcée par la répétition et la gradation) ; « une enfant surdouée » ; « mes performances » ; « la première ».

- comparaison avec les enfants de son âge (l. 19-20) : « c’est un abysse » = hyperbole et métaphore, qui illustre concrètement ce qui la sépare de ceux-ci.

- elle souligne combien il est difficile de masquer ce qu’elle est, très intelligente, ce qui renforce encore l’idée qu’elle l’est : « je tente » l. 22 (= pas forcément réussi) ; opposition entre l’effort pour avoir des résultats plus faibles et le fait qu’elle est première de la classe, par le connecteur logique « mais » l. 22 ; « je suis toujours la première » l. 23 (l’adverbe « toujours » souligne une continuité temporelle). 

 

* Le paragraphe souligne que Paloma se définit par une distance vis-à-vis des groupes auxquels elle appartient (la « société » si on reprend le parcours associé à La Princesse de Clèves) :

- cf. analyse de l’« abysse » mené ci-avant.

- opposition entre :

à l’attente de sa « famille » (l. 21) qui est définie, caractérisée par la proposition subordonnée relative « où l’intelligence est une valeur suprême » (l. 21) (verbe « être » au présent de vérité générale, la vérité de sa famille, et le nom « valeur » renvoie aux croyances de son rang social, l’adjectif « suprême » exprimant une hiérarchie, l’intelligence étant donc au sommet de ce qui est important dans sa famille.  

à son attitude « au collège » (les deux compléments circonstanciels de lieu, « dans une famille » et « au collège » se répondent, soulignent l’opposition de Paloma), lieu symbolisant le savoir et où on peut démontrer son intelligence : « je tente, au collège, de réduire mes performances » (l. 22) : les « performances » rappellent « l’intelligence », mais ici le verbe « réduire » souligne une négation, fait penser au bas quand l’adjectif « suprême » fait penser à la hauteur.

 

* L’opposition entre l’apparence et la réalité (qui sont des thèmes majeurs du roman) apparaît déjà ici :

- Paloma est une observatrice : verbe lié à la vue, à l’observation : « si on regarde » l. 19.

- elle ne veut pas être au contraire remarquée, observée : « je n’ai pas trop envie qu’on me remarque » l. 20 (noter la négation + l’emploi du pronom personnel indéfini « on » qui englobe tous ceux qu’elle peut rencontrer).

 

Conclusion :

* Cet extrait est une manière pour le lecteur de découvrir ce nouveau personnage, et d’être intrigué par cette originalité qui est la sienne : cette intelligence supérieure, ce recul vis-à-vis des réalités humaines alors qu’elle n’a que douze ans.

* Paloma offre aussi une vision sur sa classe sociale, une opinion personnelle, qui est que la haute bourgeoisie n’est pas aussi libre de ses actes et de ses pensées qu’il y paraît. À la fois elle appartient à ce monde et elle le critique très sévèrement.

* L’originalité du personnage permet à l’auteur de proposer un regard neuf sur cette classe sociale, de susciter l’intérêt du lecteur, et de proposer un personnage apparemment éloigné de celui de la concierge, déjà présentée, mais qui s’en rapproche par ce caractère décalé, hors normes.

 

 

 

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